« c’est quoi l’amour ? »
Vraies questions que l’on m’a posée quand je travaillais en foyer de vie
« pourquoi je peux pas avoir un amoureux ? »
« pourquoi on meurt ? »
Bien que certaines personnes puissent être tentées de douter de la pertinence d’un atelier philo pour ce public spécifique, il est essentiel de souligner que l’amitié avec la philosophie peut s’étendre bien au-delà des frontières habituelles de l’intelligence et de l’adaptation.
La déficience intellectuelle, caractérisée par des limitations du fonctionnement intellectuel et adaptatif, ne doit pas être considérée comme un obstacle infranchissable à l’exploration des questions philosophiques. Au contraire, cette limitation offre un terrain fertile pour l’exploration de la pensée et de la réflexion à travers des approches adaptées et inclusives.
Il est facile d’associer la philosophie à des discours complexes et abstraits, réservés à une élite intellectuelle. Cependant, cette vision est limitante.
L’approche pour cette population aux besoins spécifiques repose sur la reconnaissance de leur vulnérabilité et de leurs capacités de résilience. La vulnérabilité ne se limite pas à des probabilités génétiques ou à des facteurs individuels, mais elle est aussi influencée par des contextes sociaux et des situations d’adversité (THEIS A. (2001). En favorisant leur engagement dans des discussions philosophiques, nous permettons aux personnes déficientes intellectuelles de renforcer leur résilience et d’explorer des idées qui peuvent les aider à naviguer dans un monde complexe.
Les questions posées lors de ces ateliers ne sont pas destinées à trouver une réponse définitive, mais plutôt à susciter la réflexion individuelle et collective.
L’objectif est de rendre la philosophie accessible à tous, quel que soit le niveau de compréhension ou les capacités cognitives.